dimanche 25 décembre 2016

   

Sissy Spacek

Si l'on compte The ring 2, Sissy Spacek n'a pas une grande filmographie "Ketchup", mais un film: Carrie au bal diable a lancé sa carrière et reste dans nos mémoire comme l'une des meilleures adaptation de Stephen King réalisé par Brian De Palma et rien que pour ce film Ciné Ketchup souhaite un bon anniversaire à Sissy Spacek !!
Sissy Spacek, de son vrai nom Mary Elizabeth Spacek, est actrice, chanteuse et décoratrice américaine, née le 25 décembre 1949 à Quitman, au Texas (États-Unis). Elle est surtout connue pour son rôle de Carrie White dans Carrie au bal du diable (1976).Pour son premier rôle crédité, dans le film culte Carnage (Prime Cut), en 1972, elle interprète Poppy, une jeune fille vendue comme esclave sexuelle. Son interprétation est remarquée et lui permet de décrocher quelques rôles à la télévision. En 1973, elle obtient une reconnaissance internationale après avoir joué, dans La Balade sauvage (Badlands) de Terrence Malick, la jeune Holly, narratrice du film et une ancienne petite amie de 15 ans de Kit, un tueur de masse, incarné par Martin Sheen. Sur le plateau de ce film, elle rencontre le directeur artistique Jack Fisk (en), qu'elle épouse. Rôle emblématique de sa carrière, Carrie White dans Carrie au bal du diable (Carrie), de Brian De Palma, en 1976, vaut à Sissy Spacek d'être nommée à l'Oscar de la meilleure actrice. Deux ans plus tôt, elle avait été habilleuse sur le plateau du Phantom of the Paradise du même réalisateur. Aussi avait-elle eu fort à faire pour le convaincre de l'engager pour ce rôle et s'était présentée à l'audition après avoir mis de la vaseline dans ses cheveux et enfilé une vieille robe confectionnée par sa mère du temps de son enfance.
Pas besoin de prendre rendez-vous chez le dentiste pour voir ce film, en plus c'est le premier rôle de John Travolta au cinéma !!!


                 


Après Carrie, Spacek joue la gouvernante Linda Murray dans Bienvenue à Los Angeles (Welcome to L.A.) d'Alan Rudolph en 1976, et l'année suivante, donne une solide performance en Pinky Rose dans Trois femmes (3 Women) de Robert Altman . Ce rôle confirme l'importance de l'actrice dans le milieu du cinéma indépendant, d'autant qu'elle contribue alors au financement de Eraserhead (1977), le premier film de David Lynch, qui la remercie au générique. En 1981, elle reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de la chanteuse de country Loretta Lynn dans Nashville Lady ou La Fille du mineur (Coal Miner's Daughter en version originale), de Michael Apted. Puis, dans le reste des années 1980, elle est nommée pour l'Oscar pour ses rôles dans Missing de Costa-Gavras, La Rivière (The River) de Mark Rydell et Crimes du cœur (Crimes of the Heart) de Bruce Beresford.



dimanche 18 décembre 2016


                                   Si vous pouvez courrez y c'est du lourd, du très très lourd !!!

               

Demain, 19h30 au cinéma Le Coemedia de Lyon, c'est la cinquième Nuit Hallucinée ! Comme chaque année, ce crossover entre la team Hallucinations Collectives et celle de Nanarland célèbre le cinéma fou sous toutes ses formes ! Au menu, une avant-première dégoulinante, un classique du cinéma de Hong Kong et deux fiers représentants de la nation Nanar : le mythique Samouraï Cop et le désormais fameux Karate vs Mafia qui a affolé le public de la dernière Nuit Nanarland. Comme la nuit se place sous le signe de la générosité, on y verra aussi des cuts Nanarland, des courts métrages psychotroniques, et l'épisode #1 de notre web série Nanaroscope!, consacré à Samouraï Cop. Cette année encore, nous aurons aussi le plaisir de dédicacer le tome 2 de « Nanarland, le livre des mauvais films sympathiques », sur place, dès 18h00 ! Joie ! http://www.cinema-comoedia.com/film/183914/



samedi 17 décembre 2016

The Thing !!!!

    C'est officiel, The Thing sera diffusé le 5 février 2017 au cinéma L'Aiglon à L'Aigle (61). On vous attend nombreux !!!



jeudi 15 décembre 2016

Dee Wallace

Aujourd'hui on va souhaiter un bon anniversaire à Dee Wallace actrice connue pour son rôle de la maman d'Elliott dans E.T. Rien de bien "Ketchup" là dedans vous allez me dire mais au vue de sa filmographie vous allez surement changer d'avis: 1977 La colline a des yeux, 1981 Hurlements, 1983 Cujo, 1986 Critters film sortie de l'imagination débordante d'un scénariste qui avait du voir peu de temps auparavant Gremlins !!! 2006 Abominable, 2007 Halloween, 2013 The lords of Salem tous deux de Rob Zombie et j'en passe des nanards et autres série z tous voués au fantastique donc rien que cela à Ciné Ketchup on souhaite un bon anniversaire à Dee Wallace !!!
Native du Kansas, cette jolie blonde née Deanna Bowers suit rapidement des cours de théâtre, une de ses passions, et entreprend également une formation de danse classique. Ce qui ne l’empêche pas de fréquenter l’université et de réussir de brillantes études. Témoin, sa première expérience professionnelle en tant que professeur d’anglais. Pas très longtemps cependant, car dès 1975, elle décroche son premier rôle dans un thriller "The Stepford Wives". Inutile de faire durer plus longtemps le suspense. A l’évocation de son nom, pas mal de personnes ignorent complètement qui elle est. La réponse est très simple : une icône du film de genre. Et pour cela, sa filmographie dans le cinéma d’horreur et fantastique est des plus éloquente. Les films cultes auxquels elle a participé témoignent de l’engouement des réalisateurs pour cette actrice caméléon. En effet, si le temps a fait d’elle une comédienne spécialiste du genre, il n’en reste pas moins que Dee a touché à tous les genre : drames, thrillers, comédies, western, comédies musicales, aventures, comédies romantiques. Un sacré tempérament et une soif de jouer qui n’est plus à prouver.


                                      C'est le moment de voir ou revoir ce film, c'est la pleine lune !!!

              


                                     N'oubliez pas que le chien est le meilleur ami de l'homme !!!

             

samedi 10 décembre 2016

Les news

Mercredi 14 décembre le dernier Star Wars va envahir les salles mais en attendant allez voir Premier Contact de Denis Villeneuve (Sicario, Prisonners) sortie le 7 décembre, film de S.F qui s'annonce passionnant mais qui risque d’être anéantie par le retour de Dark Vador !!!



            

jeudi 8 décembre 2016

Rick Baker

Un maître dans l'art du maquillage fête ses 66 ans aujourd'hui, Mr Rick Baker, spécialiste des masques et prothèses traditionnels pour le cinéma fantastique, il a œuvré pour des films comme Le monstre est vivant, Furie, Le loup-garou de Londres, Vidéodrome, La planète des singes de Tim Burton, Star Wars et plus récemment sur Wolfman et La trilogie Men in black. Avec 7 oscars de meilleur maquilleur à son actif et son étoile sur le Walk of fame, à Ciné Ketchup on s'agenouille et on souhaite un bon anniversaire à Mr Rick Baker !!!


             


 Une des plus belle scène de transformation en loup-garou de l'histoire du cinéma, un défit pour Rick Baker


             


                            On retrouve Rick Baker aussi sur Gremlins 2, un sacré boulot !!!


             

mercredi 7 décembre 2016

Les rappels de Fantomas

                                          Film culte à voir et revoir sans modération !!!


                 


                                                        Un bon nanar qui tache bien !!!



                 

jeudi 13 octobre 2016

Welcome



Bonjour chez vous !
L'association Ciné ketchup est maintenant créée !
Une adhésion vous permettra de bénéficier d'un tarif Club (5 euros) à toutes nos séances et son prix ( 15 euros) vous donne droit à 3 séances ... mais vous offre aussi la possibilité de participer à nos réunions où nous parlerons cinéma, bien sûr, et prochaines programmations.
Pour plus d'informations : Facebook ou Mail

Le vote

Voici une liste des 6 films proposés pour notre première séance !
À vous de nous dire celui que vous aimeriez voir à l'Aiglon, merci.
En cliquant sur les titres des films, retrouvez la fiche associée.



Vote ici ! - Résultats là !

Christine

À l'orée des années 1980, Stephen King est un écrivain déjà reconnu qui semble avoir acquis définitivement les faveurs de Hollywood. Après Carrie (Brian De Palma, 1976) et The Shining (Stanley Kubrick, 1980), après la collaboration avec George Romero sur le film à sketches Creepshow (1982), la seule année 1983 voit arriver sur les écrans pas moins de trois nouvelles adaptations : Cujo (Lewis Teague), Dead Zone (David Cronenberg) et le titre qui nous intéresse ici, Christine, par John Carpenter. Les histoires de véhicules démoniaques et meurtriers avaient déjà inspiré le cinéma. On retiendra en particulier Duel (Steven Spielberg, 1971) et The Car (Elliot Silverstein, 1977), et on laissera de côté The Love Bug (Robert Stevenson, 1968), la gentille coccinelle des studios Disney. Passionné d'automobile, King prolongera cette thématique avec son film Maximum Overdrive (1986), son roman Roadmaster (2002) ou sa nouvelle Un tour sur le bolid', portée à l'écran par Mick Garris en 2004, qui y faisait un clin d'œil à une Christine ressuscitée.
                 


Confiée au maître du fantastique John Carpenter,
le film Christine a été mis en chantier avant même la parution du roman, selon une formule qui sera par la suite systématiquement appliquée : les producteurs achètent les droits parfois sur l'annonce du seul titre, persuadés qu'il s'agira de toute façon d'un best-seller et considérant la simple présence du nom de King sur une affiche comme un argument de vente suffisant. Quelques temps plus tôt, Carpenter avait été sollicité par Dino De Laurentiis pour l'adaptation d'un autre roman, Firestarter, mais producteur et réalisateur ne s'étaient pas entendus sur le budget et Mark Lester s'acquitta finalement de la tâche. Carpenter fut alors "récupéré" par Richard Kobritz pour son propre projet sous l'égide de la Columbia. À ses côtés on retrouve Larry Franco, collaborateur privilégié du cinéaste puisqu'il a non seulement produit quasiment tous ses films depuis Elvis (1979) mais aussi régulièrement assuré la fonction de premier assistant voire de réalisateur de seconde équipe sur ses plateaux.


Le scénario est confié à Bill Phillips, qui avait travaillé avec Carpenter à l'adaptation avortée de Firestarter. À cette date, le réalisateur est dans une période particulièrement difficile : son précédent film, The Thing, œuvre jusqu'au-boutiste qui constitue le sommet de sa carrière, a été un désastre tant critique que public. Ce travail de commande lui apparaît donc comme une aubaine qu'il serait absurde de rejeter. Il est temps pour lui de faire profil bas, d'autant plus contraint que le film doit sortir dans la foulée du roman afin de bénéficier de ses retombées publicitaires.Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas que Christine soit un titre relativement peu commenté de sa filmographie, considéré comme une œuvre de commande donc forcément impersonnelle, forcément mineure. Or il s'agit d'un de ses films les plus attachants....

mercredi 12 octobre 2016

Planet terror


Deuxième volet de la série Grindhouse, Planète Terreur, réalisé par Robert Rodriguez (The faculty, Spy kids, Une nuit en enfer), est le meilleur des deux épisodes. Pourtant, le premier segment avait vu notre rédaction lui décerner le grade de chef-d’œuvre. Comment peut-on faire mieux qu’un chef-d’œuvre, me direz-vous ? Et bien regardez Planète Terreur et vous comprendrez… Rodriguez, qui n’avait jamais été aussi en forme depuis son fameux et indétrônable Une nuit en enfer, signe ici un film de zombies tranchant qui n’est pas sans rappeler les plus grands succès romeriens. Fidèle aux principes de la franchise, Rodriguez applique les mêmes prérogatives que celles adoptées dans le métrage de Tarantino. Mais, bizarrement, on a l’impression que Rodriguez le fait avec plus de classe, plus de doigté. Un exemple ? Il y en a dans tout le métrage. La pellicule, comme celle de Boulevard de la mort, est entachée par des brûlures de cigarettes ou des rayures, ce qui n’empêche pas d’avoir une photographie magnifique. Cet effet seventies colle parfaitement au film de zombies dont l’obscurité apparente est une condition sine qua non. Rodriguez a jouté sa fameuse coupure pour remplacer la bobine mais à un moment hautement stratégique. En effet, cette interruption coupe le film en deux et, d’un instant à l’autre, les personnages sont modifiés, le statut du héros a changé : il reçoit l’approbation de ses pairs alors que l’instant avant la coupure, il n’avait pas gagné leur confiance. Que s’est-il passé pendant la coupure ?




                        


Peu importe puisque de cette façon, sans nuire à l’histoire, Rodriguez a déjoué le piège de rendre le « méchant » en « gentil ». Pourtant réputé pour être un auteur brouillon et désorganisé, le mexicain nous montre à quel point il parvient à se retrouver dans ce « bordel organisé ». Partant d’une idée de bande-annonce, il a imaginé une histoire faussement plate, il a élaboré des personnages à la hauteur des films d’horreur, il a mis sur pied un scénario magnifique doté de dialogues succulents. Les personnages sont extrêmement bien campés et, grâce à un casting faramineux et à un brossage parfait de la personnalité de chacun, Rodriguez fait différer son métrage des films traditionnels du genre. Pourtant, il reste viscéralement accroché aux films de zombies traditionnels : l’histoire se déroule en temps de guerre et oppose civils aux zombies qui se répandent plus rapidement que la peste.


               


C’est précisément de cette maladie que s’est inspiré le maquilleur Greg Nicotero. Les effets visuels sont réalistes à souhait et rehaussent encore d’un cran le niveau du film. En plus de nous offrir du spectacle et des effets spéciaux étourdissants, Rodriguez ajoute l’humour finaud et des émotions à gogo. Semblable à la scène d’ouverture où une gogo danseuse se trémousse sur scène avant de fondre en larmes, effondrée par cette danse exhibitionniste, le film du Mexicain alterne spectacle et émotions. Que dire encore des bandes annonces dont il nous gratifie avant et après le métrage ? Le magnifique « Machete » dont il assurera la réalisation d’ici 2008. Mieux encore, les bandes annonces suivant le film qui présentent « Les femmes loup-garous des SS », réalisé par Rob Zombie et avec Nicolas Cage ainsi que le succulent « Faut pas ! » (Don’t en anglais dans le texte). Après nous avoir effrayés, Rodriguez nous amuse… Dieu existe, je l’ai rencontré. Il est mexicain et réalise des miracles !!!
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Battle Royale


Petit coup de coeur pour ce film que j'ai découvert adolescent. N'étant pas un inconditionnel du cinéma japonais, je dois reconnaître que le scénario est furieusement original. Kinji Fukasaku réalise avec Battle Royale son dernier film, source d'inspiration probable du dyptique Kill Bill de Tarantino. Violence ludique voire grand-guignolesque, réalisation brouillon et pourtant : prenant du début à la fin ( ou presque ! ). Je n'oublirai pas de sitôt les personnages de ce film ( à l'époque du lycée, l'identification pour mes amis et moi-même était incontournable ) : Shuya, Noriko, Nobu, ou encore Kawada Shogo et Kiriyama Kazuo. La musique est magnifique même si elle n'est pas toujours en harmonie avec les images ( ma scène préférée reste celle où Shigusa meurt dans les bras d'Hiroki ). J'aimerais beaucoup pouvoir me procurer le livre duquel le film de Fukasaku s'inspire. Le manga est par ailleurs génial. Un film culte et divertissant dont les défauts évidents provoquent un charme indicible.


                  


Et Kitano en professeur impitoyable, ca vaut le détour ! Film simpliste et pourtant efficace, ‘Battle Royale’ reprend les thèmes clé et l’ambiance oppressante que l’on peut trouver dans des œuvres comme ‘Orange mécanique’ à savoir l’ultra-violence principalement et le manque de respect envers les aînés. Il faut tout d’abord savoir que ce film est tiré d’un roman qui lui-même a inspiré un manga. L’ensemble est très peu crédible car la mise à mort d’étudiants assez jeunes dans le seul but de punir la jeunesse pour les crimes qu’ils commettent est une idée terriblement stupide même si ceux-ci sont plongés dans une ambiance soi-disant anticipatrice. De là à le classer comme un film d’anticipation, c’est une erreur car le fait de prendre un contexte économique (15% de chômage) et moral (grêves d’étudiants en classe) n’a rien de prévisible. Le but de Fukasaku est essentiellement de donner une adaptation plutôt fidèle du roman et d’amener une guerre sanglante entre étudiants qui doivent montrer l’exemple pour aborder et faire réfléchir le spectateur sur la perte de valeurs de la société japonaise.


                 


Ce grand jeu est un prétexte pour délivrer ce message et le rendre encore plus perturbant et provocateur mais attention, ce choix n’est pas à confondre avec de la simple télé-réalité de bas étage puisque la caméra invite le spectateur au plus près de l’action et le met même dans les conditions qui sont celles des participants, rien à voir avoir un voyeurisme primaire ! Evidemment, toute cette mascarade et ces effusions de sang peuvent faire sourire tant les solutions apportées au problème sont extrêmes mais l’important est la mise en situation des personnages et leur capacité respective à réagir face aux règles établies. Ainsi, la mise en scène assez recherchée est par exemple ponctuée de petites phrases sur fond noir. De plus, tous sont crédibles dans leur interprétation et on retrouve le traditionnel attachement à un trio particulier qui permet l’identification classique du spectateur ; trio composé de Shûya Nanahara (Tatsuya Fujiwara), Aki Maeda (Noriko Nakagawa) et Taro Yamamoto (le très charismatique et précédent gagnant du jeu : Shôgo Kawada). Bref, un film japonais qui se démarque réellement dans la lignée des films qualifiés d’ultra-violents ainsi que le dernier projet de Kinji Fukasaku.

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mardi 11 octobre 2016

C'est arrivé près de chez vous


« Le Citizen Kane belge. » Le compliment pourrait sembler abusif mais il n'est pas loin de la vérité, tant le culte autour du film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde fait toujours rage. Plus de vingt ans après son accueil triomphal au festival de Cannes 1992, ce faux documentaire sur un serial killer belge et méchant surprend encore par la puissance dévastatrice de son cynisme. Et encore plus par la prescience de son discours sur le « devenir poubelle » de la télévision. Même s'ils ne le reconnaîtront jamais, les frères Dardenne (et en particulier leur Promesse) doivent beaucoup au vent de liberté que fit souffler le trio sur le cinéma belge, qui se résumait alors au formalisme hiératique de Chantal Akerman et à l'académisme tiède d'André Delvaux. Filmé en noir et blanc, en 16 mm, dans les rues de Namur, par trois étudiants en cinéma qui apparaissent à l'image, C'est arrivé près de chez vous tire son titre de la rubrique des chiens écrasés du quotidien belge Le Soir. Le fait divers fait vendre ? Eh bien, prenez ça dans les dents : à l'écran, trente-trois meurtres au hasard, dont un facteur, des vieux et un enfant, un viol immonde, une leçon de lestage de cadavres et une tournée de « petit Grégory » (une olive ligotée à un sucre dans un verre de gin-tonic) pour tasser.Jean Roy, délégué général de la Semaine de la critique en 1992, se souvient avoir reçu un coup de fil d'un ami belge si enthousiaste qu'il se fait projeter le film le lendemain et le sélectionne dans la foulée. A Cannes, tout le monde ne parle que du brûlot des trois jeunes Belges aux cheveux hirsutes. « Ce fut le plus gros décollage que j'ai connu, explique Jean Roy. Une adhésion immédiate. Il y avait bien des Tartuffes pour crier que les limites du bon goût avaient été franchies, mais c'était marginal. Avec sa faconde et son charme, Poelvoorde mettait les journalistes dans sa poche. Il est même reparti avec ma secrétaire, Coralie, qu'il a épousée par la suite. »


                   


Le film rafle le prix SACD, le prix de la critique internationale et le prix spécial de la jeunesse. A Cannes, le trio, qui n'a dessoûlé qu'en rentrant à Namur, signe un contrat avec un vendeur margoulin. Ce qui n'empêchera pas le film d'être un succès historique en Belgique et dans la plupart des vingt-sept pays où ses auteurs l'ont présenté. « C'est le seul film que je connaisse où tout le monde a bossé gratuitement et continue de toucher un pourcentage », ironise Poelvoorde.Rémy et Benoît se sont rencontrés au lycée, André et Rémy à l'Insas, l'école de cinéma de Bruxelles. En 1988, le trio réalise un court métrage, Pas de C4 pour Daniel Daniel (le C4 étant le formulaire de licenciement en Belgique), qui se présente comme une longue bande-annonce d'une parodie de James Bond. Une succession de gags caustiques, sans queue ni tête, avec des scènes dans la jungle (tournées dans les serres royales de Bruxelles), un vaisseau spatial (qui n'est autre que l'intérieur de l'Atomium), des pagodes chinoises (comme il en existe de superbes en Belgique), et Poelvoorde en agent secret ridicule.

                 


Ayant fait la preuve de leur capacité à faire un film d'espionnage pour le prix d'une chope de Jupiler, Rémy Belvaux (par ailleurs frère cadet de Lucas) présente un solide projet de film de science-fiction en guise de court métrage de fin d'études. Mais l'Insas refuse de le financer, alors même que le décor, à base de machines à laver déglinguées, a déjà été construit par ses soins. Furieux, Rémy se promet de tourner un long métrage en cinq jours pour prouver à ses crétins de profs qu'il en veut. Comment faire un film sans argent et en un temps record ? En imitant les reportages de l'émission Strip Tease, qui faisait fureur à l'époque sur la RTBF. L'idée étant de dénoncer le voyeurisme de cette télé de la fin des années 80 et la course à l'audimat avec ses sordides reality shows. Mais, au lieu de choisir un péquenot ou un fan de tuning comme dans Strip Tease, Rémy a le génie de documenter la vie quotidienne d'un tueur en série cabotin et porté sur le houblon.

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The Thing


Alors que s’ouvre aujourd’hui le Festival de Gérardmer 2016, l’occasion est trop belle de vous reparler d’un des plus grands films d’horreur de tous les temps qui, justement, ressort en salles dans une superbe copie restaurée. Ne serait-ce que grâce à son remake, vous avez probablement entendu parler de The Thing, de John Carpenter. Véritable chef d’œuvre, il constitue probablement le sommet de la carrière de son réalisateur et de son acteur principal, Kurt Russell. Voilà pourquoi il faut absolument le revoir Parce que ça fait peur C’est tout bête, mais The Thing est un des plus beaux catalogues de la terreur jamais réalisé. Suggestion, inquiétante étrangeté, délires gores, pure suspense, noirceur absolue… The Thing utilise de quasiment tous les ressorts de la terreur qu’offre le cinéma et les agence avec génie.


                


Parce que les effets spéciaux Ils demeurent inégalés à ce jour. Mélange de maquillages, d’animatroniques, de sculptures et de miniatures animés, ils composent un véritable musée des horreurs, dont les outrances abominables continuent d’horrifier, trente ans après la sortie du film. Sans compter que leur rendu organique leur assure une durée de vie et un impact bien supérieur à beaucoup d’effets numériques, notamment ceux du remake inutile sorti il y a quelques années. Parce que le film n’a jamais été aussi beau .Dans cette version restaurée, The Thing est probablement plus beau que vous ne l’avez jamais vu. Sauf bien sûr si vous avez eu la chance de le découvrir lors de sa sortie en salles dans une copie en bon état (à peu près aucune chance donc). Et si on évoque régulièrement le film dans ces colonnes, dites-vous que vous tenez sans doute là la plus belle occasion de poser vos yeux dessus.


               


Parce que c’est autre chose que les 8 Salopards Tarantino ne s’en cache pas, son dernier film est une sorte de gigantesque hommage à la merveille de John Carpenter, voire un quasi remake (il n’a pas engagé Kurt Russell pour rien). Et franchement, que l’on apprécie ou non ses 8 Salopards, force est de constater qu’en termes de mise en scène, de nihilisme et de ténèbres, John Carpenter reste très au-dessus. Du coup, vous seriez bien inspirés de découvrir l’œuvre matricielle qui se cache derrière le faux western de Tarantino.Parce que Fuck E.T. A sa sortie, The Thing fut un bide retentissant. Notamment parce qu’à l’orée des années 80, le public cherchait un cinéma de divertissement nettement moins sombre que celui qu’il adulait durant la décennie du Nouvel Hollywood et aspirait collectivement à se changer les idées. Du coup, la sortie quasi-simultanée de E.T a totalement écrasé la merveille sanglante de Carpenter, dont la carrière ne se remit jamais tout à fait (du moins en termes de collaboration avec les studios). Alors on a beau adorer (qui a dit aduler ?) Spielberg, il est temps que justice soit faite Parce que franchement, on vit très mal qu’un extra-terrestre gras du bide, complètement nul en syntaxe et en bicyclette ait mis une fessée au box-office à un des plus grands films d’horreur de l’histoire du cinéma. A vous de réparer cette injustice.

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Jaws


« En tout cas, je le répète, ce n'est pas un accident dû à un bateau, ni à une hélice, ni à un récif de corail, ni à Jack l'Eventreur non plus. C'est dû à un requin. » Et Spielberg inventa le blockbuster et signe là, le début d’une nouvelle ère et notamment celle du cinéma « d’été », alors qu’avant ce film, l’été n’était pas propice au succès (à quelques exceptions et surprises près telles que « Bonnie & Clyde »), la population préférant souvent le soleil. Il lança aussi la mode des produits dérivés et cette « stratégie » se confirma avec « Star Wars » deux ans plus tard et Hollywood changea (malheureusement ?) à jamais. D’ailleurs Spielberg déclarera quelques années plus tard : « Je voulais réaliser un film qui laisse une trace. Pas au box-office mais dans l'esprit des gens. ». Mais attention, Spielberg n’est pas non plus n’importe quel yes man actuel à qui l’on confie plus de 300M$ pour réaliser n’importe quel blockbuster. Dès l’intro de « Jaws » le ton est donné, la bande-originale de John Williams provoque déjà son petit effet de terreur et de tension, ce qu’il reproduira à travers certaines scènes par la suite. Cette adaptation du livre de Peter Benchley bénéficie d’abord d’une belle mise en scène, qui va notamment instaurer un climat de tension et d'angoisses durant tout le film. Le scénario est bien écrit, le déroulement convaincant avec une bonne alternative des scènes calmes et angoissante. Le personnage principal est intéressant et même attachant, il a beaucoup de faiblesses et elles sont bien étudiées. A travers une galerie de personnages intéressants, Spielberg n’hésite pas non plus à critiquer l’opportunisme de certaines personnes, en montrant notamment un maire qui préfère prend le risque d’ouvrir une plage pour générer du profit alors qu’il y a eu précédemment des morts à cause du requin.


                


Les « trucages » font toujours leurs effets, et Spielberg à l’image d’autres avant lui, a la bonne idée de rarement montrer la bête. Les scènes aquatiques sont superbement filmées et on est immergé au plus près du requin et de ses proies. Et enfin, les interprétations sont excellente et en premier lieu Roy Scheider, tout comme Richard Dreyfuss en expert et Robert Shaw. C’est aussi le premier vrai gros succès de Spielberg, celui qui lança sa carrière malgré deux films précédents bien réussis (et notamment le trop peu connu « Sugarland Express ») et qui, à ce jour, n’a pas faiblit. Sans pour autant être son meilleur film, il n’en demeure pas moins brillant et un savant et efficace mélange de suspense, d’aventure et d’angoisse. Et félicitations à Spielberg de nous faire hésiter à tremper l’orteil dans l’eau depuis 1975.


                 


Le dimanche 18 septembre le FEFFS s’associe à la Ville de Strasbourg pour vous proposer une soirée de cinéma hors du commun. À 19h puis à 22h15, le film Les Dents de la Mer de Steven Spielberg (1975) sera projeté dans la grande piscine des Bains municipaux. Les spectateurs sont ainsi invités à plonger au cœur du film et à le vivre pleinement depuis des places assises sur le balcon de la piscine et, pour les plus téméraires, directement dans le bassin grâce à l’installation de bouées. Atmosphère réaliste et frissons garantis, cette séance atypique offre une ambiance aquatique en adéquation avec le thème du film dans le cadre historique d’une piscine au décor 1900. Ce film d’épouvante aux trois oscars qui marque le début de l’ère des blockbusters, met en scène un requin qui sème la terreur le long des côtes de l’île d’Amity et dévore les baigneurs. Une occasion unique pour des spectateurs avides de sensations fortes.
Source 2

lundi 10 octobre 2016

Cette semaine sur ciné Ketchup [28/10/16]

Le 21/10
Emmanuelle Béart comme on l'a rarement vu au cinéma !


Tiré d'un fait divers connu sous le nom des Tueurs de la lune de miel, à voir absolument !


Le 27/10

Le 2 novembre dans les salles un petit film d'horreur qui n'a pas l'air trop mal !


C'est bientôt Halloween !


dimanche 9 octobre 2016

Cette semaine sur Ciné Ketchup [04/11/16]





Le 30/10
Si le film est à la hauteur de la bande annonce ça va décoiffer sec !

Article ici


Le 01/11
Le 7 novembre Mad Movies arrive dans les kiosques et au vu de la couverture ce devrait être un excellent numéro !

Pour tous les chanceux qui auront la chance de voir Big John à Paris en Novembre, un petit aperçu à ce qu'ils vont assister et pour les autres, à ce qu'ils vont rater !


   


Quand il n'y a plus de place en enfer les morts reviennent sur Terre !