mardi 11 octobre 2016

The Thing


Alors que s’ouvre aujourd’hui le Festival de Gérardmer 2016, l’occasion est trop belle de vous reparler d’un des plus grands films d’horreur de tous les temps qui, justement, ressort en salles dans une superbe copie restaurée. Ne serait-ce que grâce à son remake, vous avez probablement entendu parler de The Thing, de John Carpenter. Véritable chef d’œuvre, il constitue probablement le sommet de la carrière de son réalisateur et de son acteur principal, Kurt Russell. Voilà pourquoi il faut absolument le revoir Parce que ça fait peur C’est tout bête, mais The Thing est un des plus beaux catalogues de la terreur jamais réalisé. Suggestion, inquiétante étrangeté, délires gores, pure suspense, noirceur absolue… The Thing utilise de quasiment tous les ressorts de la terreur qu’offre le cinéma et les agence avec génie.


                


Parce que les effets spéciaux Ils demeurent inégalés à ce jour. Mélange de maquillages, d’animatroniques, de sculptures et de miniatures animés, ils composent un véritable musée des horreurs, dont les outrances abominables continuent d’horrifier, trente ans après la sortie du film. Sans compter que leur rendu organique leur assure une durée de vie et un impact bien supérieur à beaucoup d’effets numériques, notamment ceux du remake inutile sorti il y a quelques années. Parce que le film n’a jamais été aussi beau .Dans cette version restaurée, The Thing est probablement plus beau que vous ne l’avez jamais vu. Sauf bien sûr si vous avez eu la chance de le découvrir lors de sa sortie en salles dans une copie en bon état (à peu près aucune chance donc). Et si on évoque régulièrement le film dans ces colonnes, dites-vous que vous tenez sans doute là la plus belle occasion de poser vos yeux dessus.


               


Parce que c’est autre chose que les 8 Salopards Tarantino ne s’en cache pas, son dernier film est une sorte de gigantesque hommage à la merveille de John Carpenter, voire un quasi remake (il n’a pas engagé Kurt Russell pour rien). Et franchement, que l’on apprécie ou non ses 8 Salopards, force est de constater qu’en termes de mise en scène, de nihilisme et de ténèbres, John Carpenter reste très au-dessus. Du coup, vous seriez bien inspirés de découvrir l’œuvre matricielle qui se cache derrière le faux western de Tarantino.Parce que Fuck E.T. A sa sortie, The Thing fut un bide retentissant. Notamment parce qu’à l’orée des années 80, le public cherchait un cinéma de divertissement nettement moins sombre que celui qu’il adulait durant la décennie du Nouvel Hollywood et aspirait collectivement à se changer les idées. Du coup, la sortie quasi-simultanée de E.T a totalement écrasé la merveille sanglante de Carpenter, dont la carrière ne se remit jamais tout à fait (du moins en termes de collaboration avec les studios). Alors on a beau adorer (qui a dit aduler ?) Spielberg, il est temps que justice soit faite Parce que franchement, on vit très mal qu’un extra-terrestre gras du bide, complètement nul en syntaxe et en bicyclette ait mis une fessée au box-office à un des plus grands films d’horreur de l’histoire du cinéma. A vous de réparer cette injustice.

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